Dans la jungle de mes émotions, je me bats. Je
Dans la jungle de mes émotions, je me bats.
Je pense sans cesse à ce que je perçois.
J'imagine chaque soupir, chaque sourire.
Parce que être m'est douloureux,
Je me réfugie dans un monde fantasmé ;
Je dessine des pages rêvées,
J'écris des romans inachevés.
Je souffre de qui je suis.
Je souffre du vide béant que je suis.
Et pour combler cette tristesse,
Je m'accroche à l'autre
Pauvre hère à peine plus comblé que moi.
Et je m'enlise dans cette sauvage gloutonnerie de l'autre
Et je l'afflige de mes doutes, mes errances, mes peurs.
Au final, il ne reste que moi.
Cela me suffit-il pour être?
Ne faut-il pas être deux pour se satisfaire de qui l'on est?
Quelle est la raison d'être sans partager?
Je souffre du silence.
Seul le tumulte de la passion m'apaise.
Je me replie au creux de moi
Loin des bruits de mon cœur,
De son insatiable mélancolie.
Je rêve de me libérer de mon emprise.
Je souhaite savourer la paix sans méprise.